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Malgré l’extension du réseau commercial public, la hausse persiste
Le poulet se vend à 550 dinars le kilo
Ces derniers jours, à Oran,
le prix du poulet a connu
une nouvelle hausse plus que vertigineuse. En effet, le poulet de chair dont le prix est passé, en l’espace de quelques jours de 450 à 550 dinars est devenu inaccessible pour les ménages à faible revenu.
Pour rappel, le prix de cette source de viande blanche, devenue un produit de substitution pour de larges couches de la population depuis que les viandes rouges (bovine et ovine) avaient atteint un plafond inaccessible, avait déjà connu une hausse notable durant le mois de ramadhan, avant de connaître une légère baisse à la fin du mois sacré. Une situation qui n’a pas duré longtemps, puisque le prix du gallinacée a encore une fois prix la tangente en cette fin de mois de mai, a-t-on constaté. La hausse risque même de se poursuivre dans les jours à venir. Face à cet état de fait, la société des abattoirs de l’Ouest et l’Oravio, ont beau ouvrir de nouveaux points de vente, mais la mercuriale ne daigne pas refroidir pour autant.
Autrement dit, toutes les stratégies de lutte contre la spéculation et la hausse des prix sous toutes ses formes, n’auront pas eu l’effet escompté dans les marchés, pour stabiliser le prix du kilo à 380 dinars maximum. Il est en effet impossible d’empêcher le poulet de s’envoler, car chez les rôtisseries, le plus bas prix en est à 950 dinars, et de moindre qualité de consommation, tandis que le poulet rôti bien dodue, est cédé à pas moins de 1 500 dinars, avec quelques épices en prime.
Manifestement, rien n’aura pu maintenir la stabilité des prix et surtout de garantir la disponibilité du produit en assurant la qualité. Il y a lieu de rappeler dans cet ordre d’idées que, le gros groupe «Oravio» avait même été jusqu’en investir toute une enveloppe budgétaire débloquée par le Fonds de participation de l’Etat pour la mise à niveau de toutes les infrastructures d’élevage. Cependant, malgré l’expansion du réseau de l’Oravio et des abattoirs, le prix du poulet reste onéreux pour les consommateurs.
Le prix qui devrait normalement être très fluctuant, demeure toujours à la hausse pour atteindre 550 dinars le kilo, voire plus. Pour les catégories à bas et moyen revenus, pour lesquelles les viandes blanches et les œufs constituent la principale source de protéines, un poulet à prix modéré reste intouchable. De ce fait, beaucoup d’aviculteurs craignent que la situation reste en l’état et que le prix au kilo pourrait aisément atteindre les 600 DA. Il convie de relever dans ce contexte que, la viande de volaille est la plus consommée et la plus commercialisé durant la saison estivale. Alors que les raisons de cette envolée ne semblent pas évidentes pour les consommateurs qui s’attendaient à une baisse des prix avec la hausse du thermomètre. Cette flambée des prix traduit une tendance dont le secteur avicole n’arrive plus à se défaire depuis des années. Cette hausse est aussi justifiée par la flambée du prix des aliments pour volaille qui a par ailleurs poussé bon nombre d’aviculteurs à quitter l’activité ces dernières années.
Rayen H |
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